TECHNOlogos
Penser la technique aujourd'hui...
Adhérent.e

 Année 2018 


 Ateliers d'été 2018 

Technique et nucléaire : comment sortir du culte de la puissance et de la destruction ?

 

Suite des ateliers 2018

Vous pouvez lire les textes et commentaires des participants ainsi que des informations ou faits marquants en relation avec le sujet des ateliers. 

 

Présentation des ateliers

Pourquoi la lutte contre le centre de stockage de Bure est-il un enjeu pour Technologos et ceux qui critiquent globalement la technique telle qu’elle se développe aujourd’hui (déferlement, moteur et fin de l’histoire).

Cette prétention à gérer efficacement les déchets  produits par une industrie qui ne devait pas en faire, à les gérer sans l'homme (sûreté passive), en nous faisant croire que l’on fait « comme si on maitrisait la nature" via la technique, ne permet pas de sortir de cette fiction technolâtre qui façonne notre monde, dont on ne se réveillera que par une catastrophe, et encore...

 Programme 

Accueil à partir du 14 juillet

Deux temps de débat se répartiront sur les jours suivants 15-16 ou 15 à 17, en fonction des participants. 

1er temps : Comment en est-on arrivé là ?

2ème temps : Se positionner aujourd’hui

Le catastrophisme et l’avenir radieux :

 

 Documents préparatoires 

 


 Assises 2018 

Agriculture,
Technique et vivant

21 et 22 septembre à l'Institut de Paléontologie Humaine
1, rue René Panhard - Paris 13ème

 

Suite des assises 2018

Vous pouvez lire les retranscriptions des interventions des participants ainsi que des informations ou faits marquants en relation avec le sujet des assises.

Présentation des assises 2018

Depuis une vingtaine d’années au moins, au Nord comme au Sud, les critiques adressées à l’agriculture industrielle se multiplient. Au niveau environnemental, les systèmes agraires modernes, fondés sur des monocultures intensives sans rotation et l’usage de la chimie lourde, conduisent à un appauvrissement des sols, une érosion de la biodiversité, des pollutions multiples, une raréfaction des ressources en eau, et sont responsables d’environ un cinquième des émissions totales de gaz à effet de serre. D’un point de vue économique et social, les pratiques culturales modernes reposant sur des besoins en capital sans cesse croissants (mécanisation, irrigation, chimie, semences « propriétaires »), seules les grandes exploitations peuvent assumer ces charges et soutenir la concurrence internationale. L’agriculture familiale, qui fournit pourtant les trois quarts de la nourriture destinée aux êtres humains, n’occupe plus qu’un quart des surfaces cultivées au niveau mondial. Les petits paysans disparaissent, et avec eux des pratiques et savoirs ancestraux accumulés et transmis tout au long des âges. La concentration des terres s’accroit, ainsi que la mainmise de l’oligopole des semences et de l’agrochimie sur l’ensemble de la chaîne alimentaire. Pour reprendre les termes d’Ivan Illich, l’agriculture est devenue un grand système industriel.

Malgré ce tableau très sombre, la majorité des politiques et des scientifiques semblent ne pas prendre la mesure du problème. Si l’on organise des « Etats généraux de l’alimentation » et que l’on promeut l’agro-écologie dans les discours, aussi bien les décisions politiques que les directions prises par la recherche dominante en agronomie poursuivent dans la fuite en avant technique. De nouveaux poisons sont autorisés et les anciens comme les herbicides à base de glyphosate ne sont toujours pas interdits. Des plans gouvernementaux encensent l’ « agriculture de précision » et la « révolution verte 2.0 », qui visent à assister le travail de l’agriculteur par toute une série d’artefacts numériques « intelligents ». Les nouvelles semences concoctées dans les laboratoires seront « climate ready », bricolées grâce aux techniques de la biologie de synthèse, auprès desquelles les OGM de première génération paraitront presque « naturels ». La convergence NBIC et la vision transhumaniste qui la sous-tend sont les nouveaux horizons de l’agriculture, censées apporter des solutions aux défis écologiques et alimentaires majeurs d’aujourd’hui.

Ces Assises seront tout d’abord l’occasion de contribuer à démystifier le discours techniciste ambiant en alertant du danger de « nouvelles solutions »  qui n’en sont pas. Il s’agira aussi, de façon plus large, de replacer les débats dans une perspective historique et anthropologique concernant nos rapports à la Terre et à la nature. Les être humains ont commencé à domestiquer la nature au Néolithique, mais cette domestication s’effectuait dans l’ensemble dans une certaine harmonie, une reconnaissance intime de l’appartenance des hommes à ce qu’on appelle aujourd’hui la biosphère. Quand et comment est-on passé de la domestication à un extractivisme forcené ? Comment qualifier cette rupture ? Ce n’est qu’en comprenant profondément la nature de la crise contemporaine qu’on peut juger de la justesse des « solutions ». Enfin, on explorera les grandes lignes des alternatives qui éclosent ici ou là : agro-écologie, circuits courts, sélection collaborative… Il s’agit plus généralement de restaurer et/ou de réinventer un rapport à la nature non pas fondé sur l’utilité à court terme, mais sur la reconnaissance de l’importance fondamentale des liens qui unissent les êtres humains à leur environnement vivant.

Programme visible aussi en format pdf

Vendredi matin (9h-12h30) - Vieux problèmes, nouvelles solutions 

Introduction (Hélène Tordjman)

Vendredi après-midi (14h-17h30) - La nature profonde de la crise agricole contemporaine

Samedi matin (9h-13h) - Vers un nouveau système agraire

Conclusion (Hervé Le Meur)

 

A noter que le samedi après-midi aura lieu l'assemblée générale de l'association

 

Contact : assises@technologos.fr