Que faisons-nous
... et pourquoi ?
Nos objectifs
Notre premier objectif est de participer non seulement au débat public institutionnel mais d'impulser et entretenir localement un débat traitant de l'influence de la technique (sous toutes ses formes, matérielles et organisationnelles) : tant sur les mentalités et les modes de vie quotidiens que sur la vie politique et les modèles économiques dominants.
Nous appuyant sur les travaux d'un certain nombre de penseurs du XXe siècle, principalement Jacques Ellul, Bernard Charbonneau, Günther Anders, Ivan Illich et Lewis Mumford, nous entendons mettre en évidence et analyser ce que nous appellons l'idéologie technicienne. Comment conditionne t-elle l'économie ? Comment et pourquoi justifie t-elle l'existence de macro-systèmes ? Enfin, et surtout : comment façonne t-elle nos consciences et structure t-elle nos sociétés ?
Nous entendons également alerter l'opinion sur les risques qu'elle génère :
- sur le plan écologique (gaspillage énergétique, multiplication des déchets...)
- sur le plan économique (élévation exponentielle de la dette publique, montée sans fin du chômage...)
- sur le plan sociétal (déresponsabilisation des individus, notamment dans le cadre des conflits armés...)
- sur le plan éthique (banalisation du matérialisme, généralisation du conformisme...).
Nos actions
Entre 2012 et 2016, nous avons organisé quatre cycles de conférences-débats, principalement à l'Institut d'Études Politiques, à Aix, et à la Maison de la Région, à Marseille.
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En 2012-2013 : Sortie(s) de crise(s).
Notre but était de souligner le rôle déterminant du "technicisme" dans ces phénomènes que l'on qualifie généralement de "crises" (crise écologique, crise économique, crise politique, crise des valeurs...) mais qui, pour nous, n'en sont pas, une "crise" étant par définition passagère, tandis que les soubresauts qui agitent nos sociétés sont chroniques. Chacun des débats était précédé de plusieurs séminaires préparatoires. -
En 2013-2014 : Ce que la technique fait de nous...
L'idée directrice était cette fois de mettre en évidence comment l'idéologie technicienne atteint les individus au niveau inconscient. Quatre domaines étaient retenus : l'éducation, le monde du travail, celui de la santé et la défense des libertés à l'heure de la télésurveillance et du fichage biométrique. -
En 2014-2015 : Produits toxiques et goût du risque
Notre intention était de démontrer que les concepts tels que la gestion des risques et le principe de précaution, étroitement correlés, sont des moyens rhétoriques assurant la propagande du technicisme. Les thèmes traités étaient l'énergie nucléaire, les actifs toxiques dans l'économie "réelle", l'usage des pesticides et l'intox médiatique. -
En 2015-2016 : Robots et humains ont-ils les mêmes valeurs ?
Formulée sur le monde ironique, cette question interrogeait le concept d'intelligence artificielle. Si les robots sont dits "intelligents" mais que, simples objets mécatroniques, ils n'obéissent qu'à des ordres programmés, quel sens les humains donnent-ils à leur propre intelligence et quelles valeurs projettent-ils sur les robots ? Les thèmes retenus posaient les enjeux de la robotique à différentes échéances : à court terme, la question du devenir de l'emploi; à moyen terme, l'impact des objets connectés et des poussières intelligentes ; à long terme, l'avenir de l'humanité, si l'intelligence artificielle décharge les humains d'un nombre croissant de responsabilités.
Cette année, nous suspendons les conférences et nous concentrons sur l’analyse d’ouvrages rédigés par deux grands penseurs technocritiques :
Jacques Ellul (Métamorphose du bourgeois et L’illusion politique) et Bernard Charbonneau (Le Feu vert).